Chapitre

  1. Chapitre
  2. L’importance de l’enseignant… pour encadrer l’hyperactif
  3. Le rejet des camarades pour les hyperactifs
  4. Faites vous accompagner !
  5. Ritaline? La solution ?
  6. Les tablettes et appareils numériques pour calmer les TDAH?
  7. La lecture, difficile au début mais une solution

L’école, l’enfer des parents d’enfants hyperactifs. Devoirs oubliés, organisation des journées….

C’est dans cet espace que se cristallisent tous les problèmes des enfants TDAH. Ils bougent trop, répondent avant les autres sans lever la main, poussent les autres enfants dans la colonne, sont impertinents ou en tout cas le semblent. Les enfants hyperactifs présentent une maturité en termes de comportement de 2-3 ans inférieure à leurs congénères. Ceci explique cela. Les camarades et enseignants qui ne le savent pas n’arrivent pas à expliquer cette attitude immature et imaginent pouvoir la changer grâce à des punitions traditionnelles.

L’importance de l’enseignant… pour encadrer l’hyperactif

Le maître de classe joue un grand rôle dans la scolarité réussie ou non de votre enfant. Sa tolérance et son ouverture sont essentielles.

Plus il sera strict et cadrant, mieux cela se passera. Mais malheureusement tous n’ont pas ce talent. C’est alors que les vrais problèmes surviennent et que les séances avec l’école commencent.

Heures d’arrêt, remarques multiples, punitions à rallonge. Les sanctions se suivent sans effet, l’enseignant perdant patience. Les enfants démunis et incapables de faire ce qu’on leur demande sont résignés. Charlie avait jusqu’à une heure de punition par jour. Sans aucun effet sur son comportement mais avec des préjudices sur son apprentissage. Il n’avait plus assez de concentration pour ses devoirs. Une de ses enseignantes le sortait même du cours 2-3 heures par jour pendant le français, l’allemand et les maths, creusant encore ses lacunes dans ces matières essentielles.

Le rejet des camarades pour les hyperactifs

Une autre conséquence qui nous brise le cœur en tant que parent sont les relations sociales.

Les camarades, excédés par le bruit que génère ce perturbateur infatigable, ne sont pas toujours patients.

Les jeux sont brusques. Les règles ne sont pas suivies, parfois les mouvements impulsifs sont inappropriés. Pourquoi resteraient-ils amis avec ces agitateurs avec lesquels on va les associer?

Mes enfants se sont parfois acoquinés avec leurs pairs. Le groupe devient alors ingérable et ils s’influencent mutuellement dans la mauvaise direction, rendant encore plus compliquée l’intégration avec les autres élèves. La conséquence pour eux a été des exclusions des classes qui étaient devenues à problèmes. Ainsi tout au long de leur scolarité ils ont été changé de collège, devant s’intégrer à une nouvelle classe dans laquelle évidemment ils avaient du mal à se faire des amis compréhensifs de nouveau.

Il en résulte une grande solitude. En tout cas pendant toutes les années ou ces agitations étaient excessives par rapport leurs camarades.

Ensuite les comportements excessifs diminuent, ils rentrent plus dans la norme. Mais le mal est fait. Ils ont perdus beaucoup de compétences sociales qui leur permettaient de s’intégrer au groupe. L’entourage qui a réussi à les supporter a fait beaucoup d’effort et ils s’y sont habitués. Leur capacité d’adaptation en termes social se voit ainsi parfois diminuée.

Faites vous accompagner !

Nous avons été accompagnés par une psychologue de l’école qui nous a été d’un grand secours. D’abord car elle nous a donné quelques pistes pour mieux gérer Charlie et ensuite parce qu’elle a fait la médiatrice avec le corps enseignant.

Pas toujours facile de recevoir des conseils et tant que professeur mais c’est plus acceptable lorsque cela provient d’un professionnel.

Nous avons pu ainsi mettre en place des stratégies avec Charlie. Toutes n’ont pas marché mais il faut tester pour voir si cela convient:

  1. pour mieux se tenir sur la chaise la tourner et le mettre avec le dossier contre le ventre. l’enfant est alors obligé de se tenir droit.
  2. avoir un timer, une horloge pour les tests pour qu’il sache où il en est
  3. lui toucher Le Bras lorsque l’on donne des consignes
  4. se mettre d’accord sur un geste qui doit lui permettre de mieux contrôler son impulsivité (réponse avant les autres par exemple). L’enseignant a ainsi une possibilité d’alerter l’enfant sans déranger la classe
  5. Le féliciter régulièrement lorsque cela se passe bien
  6. l’isoler pendant les tests
  7. le mettre au calme face au mur seul lorsque cela ne va plus
  8. le sortir de la classe quelques minutes quand il est trop agité (une enseignante lui faisait monter des escaliers et cela a bien marché)
  9. Prendre en compte leur capacité limitée de concentration et proposer des pauses pendant les tests qui sont également rallongés pour eux en termes de temps à disposition

Nous avons réussi ainsi à limiter son exclusion sociale pendant sa scolarité. Ceci principalement en expliquant et en sensibilisant le corps enseignant à ce trouble.

Ritaline? La solution ?

Charlie a été ensuite médicalisé quelques mois, Sous ritaline. Mais ceci à partir de 12 ans. Nous lui avons laissé le choix. Il n’a jamais accepté ce traitement, se sentant encore plus singulier. Même si nous avons vu un changement lorsqu’il le prenait, son impulsivité diminuant nous lui avons donnée cette liberté. Tout en lui expliquant bien les conséquences.

Son comportement en famille étant également insupportable c’était donc un choix qui avait également des conséquences pour notre cellule familiale.

Les tablettes et appareils numériques pour calmer les TDAH?

Une autre option simple consiste à leur donner des appareils numériques. Jeu, télévision, ils sont complètement addicts et absorbés pas les écrans. Mais là aussi nous avons choisi de limiter au maximum cette option. Peut-être était-ce folie et nous nous sommes encore plus compliqué la tâche.

C’est vrai notre vie aurait été plus facile sans ces choix. Mais Charlie a aussi découvert la lecture. Son frère Léonard aussi.

La lecture, difficile au début mais une solution

Mes enfants n’ont pas été très en avance sur la lecture. C’est vrai ils avaient du mal. Mais lorsque Léonard a eu 8 ans et que j’ai constaté ses lacunes nous avons décidé de les forcer à lire. Activité obligatoire tous les soirs à laquelle finalement ils ont croché.

Malgré des heures de lecture ils ne se sont néanmoins pas tellement amélioré en orthographe.

En conclusion, l’école est un vrai défi pour les parents, autant dans l’intégration que dans la réussite de l’apprentissage! Alors courage, ne laissez pas tomber. C’est possible et certaines périodes sont difficiles. Mais avec le temps cela va toujours de mieux en mieux.

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