Un monde en ébullition

Evidemment on va vous parler de ritaline. Et chaque fois que vous aborderez le sujet, chacun aura une opinion. C’est une drogue, c’est inadmissible, c’est une très bonne solution.

La vérité c’est uniquement vous qui pouvez la trouver sur le sujet. Si le petit loup devient déprimé, si ses notes à l’école chutent, si l’équilibre familial est rompu, c’est une béquille qui peut vraiment aider à passer une période difficile. Et moquez vous des jugements des autres, ce ne sont pas eux qui vivent avec un enfant comme le votre, épuisant, stressant….

Comme vous j’ai passé par toutes ces phases de questionnement. Avec à chaque période des points de vue qui ont changé.

2017 : hyperactif sans ritaline

Pour l’instant j’ai décidé de ne pas utiliser ce médicament. Je vais essayer d’accompagner mon garçon, tant qu’il arrive à suivre en classe, en essayant de lui donner des « trucs » pour l’aider lors des tests et de l’école.

Par contre c’est vrai que nous avions commencé à être plus souples en termes d’horaires de sommeil. Mal nous en a pris. Charlie, malgré ses bientôt 9 ans, doit absolument dormir au moins 10 heures par nuit. Donc coucher à 8h30. Et tant pis si c’est l’été. C’est vrai il préférerait rester plus tard debout. Mais expérience faite à chaque fois les journées sont des vrais cauchemars. Par contre le nouveau rythme peut prendre du temps à s’installer et il faut tenir.

J’ai aussi commencé à lui donner des compléments au magnésium. Et franchement j’ai l’impression que ça marche. Il dort mieux, est plus calme la journée. Vous pouvez le faire en auto médication en achetant des compléments en pharmacie. Si vous ne savez pas quelle dose donner il faut diviser les doses adultes par 2 (environ 200mg pour un enfant de 7-12 ans).

Il reste que dans les moments de grandes crises ma nouvelle stratégie c’est une grande marche silencieuse dehors. Au moins trente minute. Les enfants se calment. Et moi aussi!!!!

2023 : avec ritaline

Pendant des années nous nous sommes demandé avec ou sans.

Comme peu motivé, les quelques essais n’étaient pas suivis rigoureusement. Par nous et par les enfants.

Finalement en 2022 nous avons décidé de les laisser choisir. Ils étaient alors responsable aussi de nous dire comment ils se sentaient, si ils voyaient des effets. Car entre temps léonard avait aussi reçu un diagnostic d’hyperactivité.

Après rendez-vous médical et décision sur le dosage nous avons commencé. Pour bien m’assurer du changement la première prise pendant 4 jours je l’ai faite à leurs côtés. Pour constater ou non un changement et m’assurer que tout allait bien. Cette première étape faite ils sont devenus responsables de leur prise médicamenteuse. Effectivement ils étaient souvent plus facile à vivre. Mais à certains moments alors que je remarquais le changement de comportement ils m’annonçaient que ce jour là ils ne l’avaient pas prise… que dire

Et pour les enseignants le changement était constaté parfois… et parfois pas.

Les notes ne sont pas particulièrement remontées, les punitions ont un peu diminué.

Mais la rigueur de la prise était tellement difficile à tenir… malgré des alarmes, des rappels, nous n’avons pas été à la hauteur. Les obstacles étaient nombreux : les mensonges des garçons qui étaient réticents, la culpabilité quand Charlie nous affirmait se sentir mal après la prise, la peur concernant la perte d’appétit en pleine croissance ou encore les risques liés à la prise…

Mes conclusions sur la prise de Ritaline pour mes garçons

Je ne suis pas convaincue au final du résultat.

L’avons nous pris pour satisfaire le corps enseignant? Oui sans aucun doute. Mais certains professeurs, plus sensibles à la problématiques, ont trouvé les clés pour travailler avec nos enfants sans médicaments.

Nous l’avons pris pour soulager l’ambiance familiale et oui parfois cela a fonctionné.

Nous l’avons pris mais avons demandé à nos enfants comment ils se sentaient et charlie a très peu apprécié le changement que cela provoquait en lui. Léonard n’a jamais rien vu de spécial.

Avons nous vraiment fait les choses correctement? Non… pas sur du long terme. Ils n’étaient pas rigoureux dans leur prise médicamenteuse donc on peut aussi se demander si l’effet n’aurait pas été plus flagrants avec une prise régulière et quotidienne. Mais ils auraient été plus motivés si ils en avaient vu le bénéfice rapidement. Ce qui n’a pas été le cas, ils n’y croient pas.

Et puis le temps passant on a vu des changements. Est ce que c’est l’âge ou le médicament qui modifie le comportement?

On dit que les enfants souffrant de TDHA ont une maturité comportementale d’une enfant de 2 ans plus jeune. Autant cette différence était marquée à 9 ans, autant autour de 15 ans elle passe de plus en plus inaperçue.

Alors c’est à vous et à vos enfants de trouver le bon chemin, sur le court terme et après sur le long terme.

Mes conseils pour la prise de ritaline pour les enfants hyperactifs

La ritaline est un médicament utilisé en grande quantité aux étas unis depuis de nombreuses années. On peut donc espérer qu’il soit assez sûr. Il a été créé en 1944! Mais évidemment dans ce domaine rien n’est jamais garanti. Ce sont des amphétamines très prisées par les étudiants que vous ne pouvez obtenir en suisse que par un médecin avec une ordonnance numérotée. Et oui c’est considéré comme une drogue.

Mais elle ne provoque pas d’addiction. On peut en prendre pendant des années et arrêter du jour au lendemain. Ou alterner la semaine en ciblant les journées chargées et en évitant d’en prendre le week-end. Les effets secondaire les plus fréquents sont: insomnie, irritabilité, douleurs abdominales, diminution de l’appétit et perte de poids, augmentation du rythme cardiaque et de la tension artérielle.

Souvent le médecin qui en donne ne prend pas très au sérieux son suivi. Le médicament est banalisé et à part une prise de tension j’ai été livrée à moi-même. Alors achetez un balance et pesez votre enfant avant de commencer.

Par contre malgré ces quelques avertissement….

Testez si vous n’en pouvez plus. Mais au moins pendant 3 mois.

N’hésitez pas à chercher le bon dosage avec votre médecin ou à changer de formule. Certains médicaments sont actifs seulement des demi journées et d’autres des journées entières. Certaines formules sont mieux tolérées que d’autres pas les enfants.

Accompagnez vos enfants dans la prise et restez à leur côté une journée entière pour constater l’effet sur votre enfant au cours du temps.

Essayez le magnésium, le sommeil, un horaire hyper stricte avant de passer à cette étape

Ne culpabilisez pas si votre enfant en prend. Cela peut de plus n’être que temporaire!

Testez sans médicament le week-end pour vous assurer qu’il en a encore besoin

Ne continuez pas à lui en donner par habitude. Votre enfant grandit et vous pourrez peut être vous en passer bientôt!

Dès l’adolescence laissez les choisir et gérer

Contrôlez si il la prend… comptez les pilules…

Demandez des retours aux enseignants pour vous assurer de l’effet (ou pas)

Vérifiez l’appétit et si cela pause problème essayez les doses qui font effet une demi journée ainsi ils ont fait le matin et le soir

J’espère que ces quelques conseils vous auront aidés! Courage!